Les jeunes sont plus vulnérables au suicide par contagion (cf. article sur l’effet Werther).
Il convient donc d’être plus vigilant dans les deux mois qui suivent le suicide de célébrités auxquelles ils pourraient s’identifier.
Cet effet est aussi très présent lorsqu’un jeune se suicide dans l’entourage de collégiens, lycéens ou étudiants. Il s’agit alors de déterminer s’il y a des risques de passages à l’acte et d’identifier les jeunes les plus fragiles.
L’idée est de mettre alors en place une cellule d’urgence psychologique.
Voici quelques questions très ciblées qui pourront être posées dans ce cadre-là par des professionnels :
- Est-ce que X faisait partie de ton cercle d’amis ?
- Il arrive parfois qu’on ait la sensation de toucher le fond, qu’on ait envie de mourir. Est-ce que ça t’est arrivé récemment ?
- Est-ce que X avait évoqué son suicide devant l’un d’entre vous ? Quand lui as-tu parlé la dernière fois ?
- Considères-tu que quelqu’un pouvait l’aider ? Que tu pouvais l’aider à ne pas se tuer ? (vérification du sentiment de culpabilité)
- Selon toi, a-t-il eu raison de se suicider ? Y avait-il des alternatives ? A sa place, qu’aurais-tu fait ? (vérification du risque suicidaire)
- Où penses-tu que se trouve X actuellement ? (vérification des croyances liées à ce qui se passe après la mort)
- Qu’est-ce que tu avais en commun avec lui ?
- Est-ce que tu as pu penser toi aussi à te supprimer ? Et maintenant ? (vérification du risque suicidaire)
NB : L’effet de contagion lié au suicide d’un pair peut être durable et peut influencer les idées suicidaires jusqu’à deux ans après l’événement.