L’idée générale, dans les troubles anxieux, c’est d’apprendre à éviter d’éviter. Pourquoi ? Parce que quand on évite quelque chose, c’est comme si on envoyait un message à son cerveau pour signaler un danger. Par exemple, si j’évite de marcher sur un serpent, j’envoie à mon cerveau un message qui ressemble à « serpent = danger ! ». Dans ce cas précis, c’est une bonne idée puisque le serpent est potentiellement dangereux, en particulier s’il s’agit d’un serpent venimeux et que je lui marche dessus. Mais si j’évite de sortir dans un restaurant parce que j’ai peur de faire une attaque de panique, je vais envoyer un message à mon cerveau du type « restaurant = danger ! ». Et plus je vais éviter de sortir au restaurant parce que j’ai peur, et plus mon cerveau va assimiler l’extérieur à un danger potentiel. Le restaurant peut avoir un effet « tâche d’huile ». La peur s’étendra non seulement aux restaurants mais aux supermarchés, aux cinémas, etc. Schématiquement, c’est comme ça qu’on se fabrique malgré soi une agoraphobie (peur d’aller dans des lieux publics d’où il serait difficile ou gênant d’être secouru)…