Il est difficile dans certains cas de prendre la mesure du risque suicidaire.
Mais la plupart du temps, dans 8 cas sur 10 environ, il existe des signes qui peuvent éveiller la vigilance de l’entourage.
- Des signes verbaux directs ou indirects dont voici quelques exemples :
Je suis tellement fatigué que j’aimerais ne pas me réveiller.
Bientôt, je ne vous poserai plus de problème.
Vous verrez bien quand je ne serai plus là…
J’ai toujours été nul.
Vous aurez bientôt une surprise.
La vie n’est que souffrance.
Ça fait trop mal, je n’en peux plus.
La vie ne vaut pas d’être vécue. Ma vie est trop pourrie.
Je n’en peux plus, je veux mourir.
Est-ce que tu as déjà pensé au suicide ?
Je n’arrive plus à rien, je ne vais pas m’en sortir.
J’ai tout ce qu’il faut pour le faire.
D’une manière plus globale, la personne a-t-elle :
- exprimé le fait qu’elle serait mieux morte ?
- déjà plaisanté en disant qu’elle allait se tuer ?
- dit que les choses aller s’arranger bientôt ?
- évoqué des obsessions, des ruminations excessives
autour de la mort, de la maladie, d’un futur négatif (avenir sans espoir), de l’injustice du monde…
- Des signes émotionnels :
La personne peut :
- manifester de la tristesse, de la colère, un sentiment de culpabilité, du désarroi, du désespoir.
- paraître déprimée, dépressive, anxieuse. Elle peut s’isoler, se replier sur elle ou se trouver déjà dans une forme d’isolement relationnel.
- tendre à se dévaloriser, éprouver un sentiment d’échec ou d’inutilité.
- montrer un état de tension inhabituel.
- manquer d’intérêt pour ses activités habituelles.
- Des signes comportementaux :
La personne peut :
- faire preuve d’une grande impulsivité.
- manifester des signes d’agressivité, exercer une forme de violence sur elle-même (automutilations, scarifications) ou sur autrui.
- se mettre en danger (fugues, bagarres, accidents), prendre des risques sur le plan sexuel.
- prendre des substances.
- montrer une attirance pour la marginalité, un intérêt pour le morbide.
- éprouver de la fatigue, avoir des troubles du sommeil.
- développer des troubles du comportement alimentaire.
- se trouver impuissante à résoudre ses difficultés.
- avoir récemment changé de comportement.
- être très anxieuse, faire des attaques de panique répétées, montrer une grande agitation.
- Avoir pris certaines dispositions (réconciliations étonnantes, dons d’objets, …) en vue d’un passage à l’acte.
Ces signes ne sont pas toujours suivis de passage à l’acte suicidaire mais ils sont révélateurs d’un mal-être global.