Et petites anecdotes associées pour vous permettre de vous décentrer…
Acceptez de vous tromper quand vous apprenez.
Quand on est dans des périodes d’apprentissage, on comprend certaines choses rapidement, d’autres peuvent être plus difficiles à assimiler, d’autres sont tout sauf claires. Apprendre demande du temps et nécessite de passer par des essais. Ces essais ne sont pas toujours réussis, normal, vous êtes en train d’apprendre. Si vous saviez déjà ce que vous êtes en train d’apprendre, vous n’auriez pas besoin de l’apprendre. L’échec est donc une étape dans l’apprentissage, mais une étape qui est rarement valorisée. Alors qu’on apprend aussi de ses échecs. On apprend de ses échecs en particulier quand on les accepte, sinon, c’est plus difficile… Quand on refuse l’échec, on reste fermé à une possibilité d’apprendre. Plutôt que de se dire que c’est normal de se tromper, on reste avec ce sentiment d’échec. On se sent nul. Et l’estime de soi en prend un coup. Et on peut se mettre en colère quand on juge qu’on se trouve en situation d’échec.
Petite anecdote illustrative :
Un adolescent se bloquait chaque fois qu’il n’était pas certain de donner la bonne réponse. Il était dans la crainte constante de se tromper. Quand un professeur lui posait une question en cours, il ne pouvait pas répondre de peur de ne pas donner « LA » bonne réponse. Parfois il murmurait cette bonne réponse mais il avait trop peu confiance en lui pour la formuler à haute voix. On ne sait jamais, s’il venait à se tromper… Il avait cette croyance profondément ancrée qu’il ne pouvait répondre que s’il était certain de la réponse. Il avait désespérément besoin de certitude.
Alors on a joué à se tromper, à donner « une super mauvaise réponse » de temps en temps de manière à apporter du jeu dans sa posture un peu rigide. Et on a commencé à ancrer tout doucement cette nouvelle croyance : « J’apprends par essai-erreur, j’apprends en me trompant ». On apprend de ses erreurs car si on ne se trompait pas, ça voudrait dire qu’on sait déjà et si on sais déjà, on n’a évidemment plus besoin d’apprendre…
Prenez de la distance avec les critiques.
Regardez aussi le verre à moitié plein. Ok, vous n’avez pas exactement obtenu le résultat souhaité mais qu’avez-vous réussi ? C’est en vous appuyant sur vos réussites que vous pourrez progressivement changer votre regard sur vous.
Petite anecdote illustrative :
Une collégienne obtenait régulièrement de mauvaises notes en dictée. Sa prof allait jusqu’à lui donner des notes négatives. Il était assez fréquent que ses notes avoisinent les – 30, – 40, ce qui n’était pas le meilleur moyen de l’encourager… Nous avons préféré prendre en compte le pourcentage de mots qu’elle écrivait correctement, c’était plus valorisant. Après avoir travaillé un certain temps pour surmonter ses difficultés en orthographe, elle a fini par obtenir 1/20. Elle était super fière de cette note, c’était la première fois qu’elle passait la barre des notes positives ! Sa mère ne partageait pas totalement son enthousiasme, trouvant la note de sa fille encore bien loin de la moyenne. Loin peut-être mais l’adolescente n’avait jamais aussi bien réussi une dictée. Et c’est à partir de ce moment-là, en portant un regard plus positif sur la situation, en s’appuyant sur son début de réussite, qu’elle est parvenue à surmonter assez rapidement ses difficultés en orthographe et à obtenir des notes suffisamment bonnes.
Parlez-vous avec gentillesse
Il arrive qu’on ne soit pas très content de soi. Prenons l’exemple suivant : imaginons qu’on ait le sentiment d’avoir manqué de répartie dans une situation donnée. On revient alors en boucle sur ce qu’on aurait dû répondre mais au lieu de se rester sur les faits et de se dire : « J’ai manqué de répartie cette fois-ci pour telle et telle raison, la prochaine fois, dans une situation similaire, je dirai ça. », certains d’entre nous peuvent avoir tendance à se dire « Je suis trop nul » dans le meilleur des cas, voire « Je suis trop con » ou bien encore « Non mais, quel abruti je suis ! ». Ne vous insultez pas. C’est un peu comme si vous attaquiez votre estime de vous-même, comme si vous lui portiez des coups. Respectez-vous, parlez-vous gentiment.
Vous êtes quelqu’un de bien
Qu’est-ce qui fait de vous quelqu’un de bien ? Si vous ne savez pas vraiment répondre à cette question, si vous éprouvez des difficultés à porter sur vous un regard positif, vous pouvez tester le petit exercice suivant :
- Choisissez dans votre entourage des personnes ressources, c’est-à-dire des personnes qui vous font du bien, avec qui vous vous sentez bien.
- Dites-leur que vous faites un exercice et que vous avez besoin d’entendre ce que les gens peuvent dire de positif sur vous : « Peux-tu me dire ce qui fait de moi quelqu’un de bien ? ».
- La personne pourrait par exemple vous répondre que vous êtes quelqu’un de gentil, d’attentionné. Demandez-lui alors d’illustrer cette qualité : « Qu’est-ce qui te fait dire que je suis quelqu’un de gentil, quelqu’un d’attentionné ? Sur quoi tu te reposes concrètement pour m’attribuer cette qualité ? ».
Poursuivez votre recherche sur vous-même auprès de 5 ou 6 personnes qui vous sont chères. Vous allez faire le plein de vos qualités (que vous allez apprendre à reconnaître davantage) et vous sentirez combien cela fait du bien. Et puis cet exercice va vous éclairer sur le regard que les autres portent sur vous, un regard souvent bien plus tendre que celui que vous portez sur vous-même.